LE PASSAGER N°4 : chronique

26-04-2021 - 16:55 - Par

LE PASSAGER N°4 : chronique

Après ARCTIC, Joe Penna creuse son sillon du survival, mais cette fois dans l’espace.

 

Dans ARCTIC, son premier long-métrage sorti en 2019, Joe Penna confrontait Mads Mikkelsen aux rudes épreuves du froid et tentait le survival mutique. Malheureusement, ARCTIC évoluait dans l’ombre de ALL IS LOST ou 127 HEURES et butait sur une écriture par trop erratique. Mais Penna a de la suite dans les idées : avec LE PASSAGER N°4, il déplace le survival dans l’espace et parvient, cette fois, à convaincre. Pourtant, l’incident déclencheur de son récit a tout pour faire sourire, tant il semble sortir d’un épisode de SCOOBY-DOO : alors qu’ils viennent de décoller pour la première mission habitée vers Mars, un équipage de trois astronautes découvre un quatrième passager enfermé par erreur dans une trappe lors du lancement de la fusée. Avec une personne en plus, se pose rapidement le problème du stock d’oxygène… Penna joue la carte du pragmatisme, voire du factuel et du prosaïque, insufflant à son récit un souffle très humain, dénué de tout élan science-fictionnel trop abstrait. D’autant qu’il ne déroge jamais de son point de vue, fixé sur le vaisseau et ses quatre passagers, enfermant de facto le spectateur. Surtout, LE PASSAGER N°4 ne cherche jamais à être GRAVITY, SUNSHINE, ALIEN ou 2001. Il préfère imposer sa singularité avec des effets de suspense maîtrisés – une sortie dans l’espace vertigineuse – et une distribution plutôt inattendue et absolument impeccable.

De Joe Penna. Avec Anna Kendrick, Daniel Dae-Kim, Toni Collette, Shamier Anderson. États-Unis. 1h56. Sur Netflix

3Etoiles

 

 

 

 

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